MÉDIATION CULTURELLE

MÉDIATION CULTURELLE

Notre engagement en lien avec nos créations est de mettre en place des actions culturelles sur le canton, d’encadrer et animer des ateliers de pratiques artistiques et culturelles, de participer à et organiser des événements et des festivals en partenariat avec les acteurs culturels, générer des rencontres interdisciplinaires, rayonner sur le territoire national et international.

Nos objectifs 

  • Sensibiliser les différents publics de Genève tout au long de la saison 2019/2020 afin de partager avec eux le processus de création de la pièce « Celle qui revient là celui qui la regarde » d’après l’œuvre de Marina Tsvetaeva. 
  • Explorer la création féminine à travers l’œuvre de Marina Tsvetaeva, de Violette Leduc, de Sylvia Plath.
  • Faire connaître la vie et l’oeuvre de Marina Tsvetaeva, grande poétesse russe et faire rayonner la culture russe auprès d’un public francophone.

La création féminine- Qu’est ce qui caractérise une femme en création?

Nos objectifs 

     
Porter la parole de Marina Tsvetaeva, de Sylvia Plath, de Violette Leduc ou d’Ingeborg Bachmann  dans les théâtres mais également dans les écoles.

  • Aller à la rencontre d’un public de collégiens et d’accompagner notre performance de discussions en amont avec les professeurs autour de la création féminine.
  • Amener les élèves à réfléchir à travers chacune de ces écrivaines à ce qui caractérise une femme en création. Certaines vont écrire pour vivre ; d’autres vont écrire pour résister.
  • Faire un lien avec notre époque. La question du féminisme est-elle aujourd’hui une affaire réglée ? 

Forme : Lecture publique, débat avec les élèves et les professeurs.
Cible : Etudiant dès 12ans. 30 élèves par atelier.
Effectifs : 2 comédiennes.

Description : La révolution russe et la Russie bolchevique forcèrent Marina Tsvetaeva et les siens à l’exil.  

Marina Tsvetaeva est de celle qui ose affronter le monde pour affirmer son être, son art, son refus. Une voix qui ose aimer et créer ; qui ne se limite pas, qui ne distingue pas la création et la vie. 

Mais ce qui chez un homme passe pour épique, passe chez une femme pour hystérique.

On a ainsi trop souvent enlevé à la femme le droit à l’épopée et au cri. 

C’est cela qui est difficile pour Marina Tsvetaeva : être une femme, une mère avec cette violence en soi. 

Sylvia Plath a vécu dans les années 50 face à une Amérique puritaine. Elle a payé de sa vie et de sa santé mentale son désir d ‘écrire et aura fait de ses écrits un manifeste de rupture avec les valeurs de son époque.

Et on retrouve comme chez Marina Tsvetaeva ou Violette Leduc cette solitude absolue de l’artiste avec une exigence extrême de création.

Ces femmes eurent le courage de descendre dans ce que Marguerite Duras appelait le « puits noirs » s’arrachant à leur condition d’épouse et de mère pour affirmer un « Moi je » dont les hommes se croyaient les uniques ayant droit.

Mais il serait réducteur de ne définir les femmes de lettres que par opposition à l’homme de lettre. 

« J’ai justifié le gâchis de mon existence grâce à l’idée qu’en écrivant sur elle, je lui donnerai forme et beauté »

Sylvia Plath

Atelier de poésie- Les souvenirs d’enfance

Proposer à des jeunes adolescents d’explorer leur propre mémoire, leur histoire, leurs souvenirs d’enfance à travers l’écriture poétique.

Dans cet âge de l’entre deux, leur enfance est encore proche, mais elle est déjà un souvenir. 

Objectif : Donner le gout d’écrire pour le plaisir.
Forme : Atelier Poésie et représentation public.
Cible : Classe de collège 
Effectif : 2 comédiennes.

Description :Se replonger dans sa vie d’avant, se souvenir de l’odeur du sapin, des vacances avec les cousins, les batailles de boules de neige, les odeurs qu’on aimait, la maison des grands-parents, la balançoire du jardin…
L’enjeu de cet atelier d’écriture poétique est d’associer des sensations, des couleurs, des sentiments à des souvenirs d’enfance. La représentation publique de leurs écrits devant un public de seniors favorisera la transmission intergénérationnelle. 

La mémoire russe- L’émigration russe: Récit de vie, documentaire radiophonique

La Suisse est depuis longtemps une terre d’accueil pour les Russes en exil.

Objectif : L’exploration de la transmission de la mémoire russe  dans la famille, dans l’histoire, dans la ville.

Cela prendra la forme du documentaire sonore, d’ateliers, de veillées, de lectures, d’exposition, d’article.

Pour ce faire, nous irons à la rencontre de la population russe vivant sur le canton de Genève.

Les gens ont besoin d’histoire. Avoir une histoire, c’est savoir d’où l’on vient, ce qu’ont vécu nos parents, nos grands-parents avant eux, les métiers qui les ont faits, les maisons qu’ils ont habitées, les amours qui les ont traversés. Etre dans une histoire, c’est appartenir à une chaîne. 

Forme : Entretien individuel /Documentaire radiophonique et lecture. En 4 temps.
Cible : Tout public
Nombre de participants : 12 participants + leurs familles + les citoyens concernés par le sujet en fonction des lieux = 250 personnes environ
Effectif : 2 Directrices artistique, recueil de parole, écriture théâtre et son/1 Régisseur son /monteur.

Description : 1er temps.

La collecte de mémoire. Nous sommes notre passé et le passé de nos parents, de nos grands-parents. Notre passé est dans notre corps et notre histoire s’inscrit dans notre quotidien, dans les objets, la maison, les lieux, la ville que nous investissons.
Nous irons à la rencontre de jeunes adultes, d’adultes, de personnes âgées d’origine russes.

Nous enregistrerons ces entretiens.

Exemple de questionnaire : Quelle est votre histoire par rapport à cette ville ? Avez-vous déjà exploré votre histoire familiale ? Quelles valeurs vous a-t-on transmises ? Les avez-vous transmises à vos enfants ? Quelles histoires vous racontait-on quand vous étiez enfant ? 

A la fin des entrevues, nous demanderons à chacun des participants de choisir quelque chose qu’il a envie de transmettre, quelque chose de précieux (un souvenir d’enfance, un évènement marquant, une histoire de famille, des anecdotes, une chanson, une lettre, un objet …). 

Durée : 6 jours

2eme temps. 

Les veillées. Dans une atmosphère de « veillée », autour d’un petit buffet, chaque participant transmettra ce qu’il a choisi de raconter. Afin de mettre en relation des personnes qui ne se seraient peut-être jamais rencontrées. Afin de partager des récits de vie dans une atmosphère intime et chaleureuse, qui permet de se raconter, d’échanger en toute liberté. 

Durée : 1 veillée de 2 ou 3 heures.

3eme temps : 

-Montage de la matière sonore 
-Retranscription de certains passages des récits de vie et des entretiens et de la veillée. 

Nous retranscrirons ces vies en courts récits, avec l’aval des participants. Ces textes seront imprimés dans un recueil qui donnera à entendre Les voix russes de la ville. 

Ils pourraient faire l’objet de publication dans le magazine Vivre à Genève, de façon anonyme, dans une rubrique mémoire des citoyens. Ils pourraient également être mis à disposition dans les lieux de culture, comme la médiathèque, ou encore chez les commerçants, dans les maisons de retraite, dans les maisons des jeunes et les comités de quartiers.

4eme temps.

« On a tous quelque chose à transmettre » 

Lieu :

-Théâtre 
-Ecole 
-lieux associatifs

Accès tout public

-Présentation du document sonore. 45 min d’écoute dans une semi-obscurité, peut-être avec une présentation, une exposition des objets de chacun des participants.
– Lecture par deux comédiennes des récits de vie. 30min

Action déjà réalisée

Médiations culturelles réalisées autour de la création de Mesure de nos jours de Charlotte Delbo

Nous avons réalisé en milieu scolaire les actions suivantes :

Objectif : Se confronter à la mémoire vivante en transmettant les témoignages de ces femmes qui ont survécu aux camps de concentrations. Comment ont-elles réussi à vivre après avoir survécu ?               

.             Quels liens avec celles et ceux qui n’ont pas vécu la mort au quotidien ?

Cible : Elèves du Collège Montaigne à Conflans- Sainte- Honorine. 

              30 élèves volontaires par atelier.

Effectif : 3 comédiennes

Description : La parole poétique, quand elle porte et transcende la mémoire d’acteurs de l’Histoire a d’autant plus sa place sur scène et dans l’esprit de tous.                                                                                                                                         

Il est nécessaire de faire durer ce souffle, de le faire vivre et résonner auprès du plus grand nombre.

Le projet de notre compagnie est de proposer une mise en espace des textes de Charlotte Delbo, de donner à entendre la tendresse et la force qui jaillissent de ses textes. La simplicité de la mise en espace nous permettra d’accompagner partout ce témoignage et de le partager.

Nous irons à la rencontre d’un public de collégiens et accompagnerons notre performance de discussions en amont avec les professeurs, autour de thèmes tels que la question de l’héroïsme, de la Résistance, de la parole contre l’oubli, de la transmission, de la force de l’expérience théâtrale telle qu’a pu l’évoquer Charlotte Delbo elle-même dans ses écrits. Un atelier permettra aux élèves d’expérimenter leurs corps dans l’espace, le travail de la voix.

Partir de l’œuvre théâtrale de Charlotte Delbo pour étudier la déportation permet d’aborder cette période historique par le biais de témoignages de femmes, 40 ans après le retour des camps, dont les mots font naîtrent des images saisissantes et poétiques. C’est à travers l’expérience collective du spectacle vivant et au contact de l’œuvre de Charlotte Delbo que les élèves sont immergés dans l’Histoire.